Courte escale ! Arrivée jeudi après-midi, départ samedi 18h, ça passe vite ! Entre remise des prix, briefing de la deuxième étape, rangement, séchage et bricolage (pas grand chose heureusement), un peu de météo pour savoir dans quoi on se lance, une petite baignade pour nettoyer la coque, on a à peine le temps de profiter de Luanco. Pourtant ça semble une ville sympa, et il doit y avoir des belles ballades à faire dans le coin. Bon, pas grave, faudra revenir !
Samedi après-midi les bateaux ont déjà commencé à sortir quand Charles (435) remarque que mon bout dehors fait une drôle de tête… Remarque plus que pertinente, effectivement mon bout dehors est fendu au niveau de l’encastrement avec le balcon avant, c’est déjà un coup de bol qu’il ait tenu jusque là. Réparation express en mode ligature souquée à la clé à bougie… Merci Charles, on va espérer que ça tienne, je vais le ménager …
Je suis dans les dernières à sortir du port, mon winch babord refuse de mordre, je mets un peu de temps à tout établir, résultat j’ai encore mes pare-battages à postes, l’amarre avant à l’eau au moment du départ qui lui ne traine pas ! En plus il y a pas mal de vent, il faut absolument que je ballaste. C’est parti pour une session de pompage, c’est long, je suis obligée de ralentir le bateau sinon il est sur la tranche et j’arrive plus à pomper, bref, un peu galère comme départ de course ! Pendant ce temps devant les autres s’enfuient…
La nuit est plus que sport ! Au près, dans pas mal d’air, ça cogne, ça mouille mais le bateau tient bien la route, j’en profite pour dormir un peu entre deux douches intempestives, heureusement que l’eau n’est pas trop froide ! 25 noeuds (si l’anémo de Charles ne me raconte pas trop de bêtises), je prends un deuxième ris, ça ne va pas m’aider à faire des excès de vitesse. Heureusement le coup de vent ne dure pas trop longtemps, la pétole m’attend devant ! J’en profite pour démarrer le groupe électrogène, il démarre sans problème (cri de victoire), et cale peu après… Bon, le groupe veut pas charger (même après des tentatives variées, des petits mots et plein d’attentions), il va falloir finir sans rebooster les batteries, donc sans trop utiliser le pilote (pour changer…).
La pétole s’installe, c’est parti pour une deuxième nuit en mer, mais pas en mode extralucide … J’ai décrété qu’il n’y avait pas assez de vent pour faire porter le grand spi, du coup je suis sous gennak, qui porte quelles que soient les conditions. Sauf que pour descendre dans le vent c’est pas très pratique… Je m’obstine dans mon délire, hésitant entre l’ouest par où doit revenir le vent et l’est pour traverser la dorsale et trouver des vents plus propices. Je finis par revenir à la réalité quand un bateau me double sous grand spi bien établi, droit sur la route directe. Ça va, j’ai compris le message !
Pétole encore, toujours … Thermique ou autre ça finit quand même par revenir, je file sous code 5 vers la ligne d’arrivée, ça forcit, c’est serré mais d’autres bateaux convergent en même temps que moi alors je reste sous code 5, bateau sur la tranche, pas très sympa pour mon bout dehors malade ! Peu de place entre la ligne et la digue pour affaler, j’attends, j’attends pas … Je fais un truc un peu bâtard entre les deux, petite frayeur parce que c’est quand même près des cailloux, et passe la ligne juste après Cheekyta (424) qui était derrière moi ! Dans mon affalage j’ai pas passé la ligne directement (j’ai confondu les deux bouées vertes) …